mardi 18 octobre 2016

Premier contact avec Coallia



La chargée de mission de Coallia a été contactée ce mardi 18 octobre par téléphone pour lui rappeler le souhait du collectif d’être associé aux démarches d’accueil des réfugiés.  
Avant l'entretien, elle avait pris connaissance du compte rendu de la réunion du collectif du 13 octobre. Elle a qualifié nos propositions de "riches".

Résumé de l'entretien téléphonique
avec la chargée de mission pour Coallia

Elle a salué la mobilisation des habitants du Trégor et les bonnes conditions matérielles des deux CCAS de Trégastel et Trébeurden. Elle a noté que l’accueil n’est pas aussi favorable dans tous les CAO. 

Elle a souligné que :

1.      L’arrivée des réfugiés sera suivie d’une période d’environ 3 semaines réservée au repos, aux soins et aux démarches administratives urgentes. Ils doivent « faire le point ». La chargée de mission de Coallia a parlé d’une sorte de « machine qu’il faut mettre en route ». Pendant cette période, l’intervention des bénévoles sera extrêmement réduite. Les activités de loisirs, par exemple, ne seront pas du tout la priorité. Il pourra être fait appel aux bénévoles pour l’interprétariat, le transport ou des besoins ponctuels.

2.      Pour organiser le bénévolat, une réunion est justement prévue par la mairie de Trégastel le jeudi 27 octobre (a priori au centre des congrès). Le collectif sera convoqué. La chargée de mission de Coallia sera présente, sauf si l’arrivée des réfugiés a lieu précisément ce jour-là !

3.      Une fois installées, les personnes accueillies seront comme chez elles dans les deux CCAS. Il faudra respecter leur choix d’aller ou non vers les autres, de les recevoir ou non.

Sur l’arrivée des personnes réfugiées :

-        La date d’arrivée n’est toujours pas connue précisément. On sait juste que

On a publié le compte-rendu de la rencontre du 13 octobre !

Environ 150 participants dont le maire de Trébeurden, Alain Faivre, l'adjointe aux affaires sociales de Trébeurden, Michelle Prat-Le Moal ainsi que deux conseillères municipales de Trégastel étaient présents. Le maire de Trégastel et son adjointe aux affaires sociales se sont fait excuser.
Communes d’origine des participants: Trégastel, Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Perros-Guirec, Louannec, Lannion, Saint-Quay-Perros, Trélévern, Locquémeau, Caouennec-Lanvézéac, Locquirec, Trévou-Tréguignec, Ploubezre, Paimpol, Saint-Michel-en-Grève, Ploumilliau
Trois gendarmes ont assisté à la première partie de la réunion.


1 - Le contexte de la rencontre

Quelques rappels

Le gouvernement a décidé de démanteler le camp de réfugiés de Calais. Pour mettre à l’abri les personnes qui y vivent et les orienter vers les démarches administratives et d’insertion sociale, il a créé en octobre 2015, des centres d’accueil et d’orientation (CAO). En un an, 5 600 personnes sont passées dans

vendredi 14 octobre 2016

Le dessin des Gens Heureux d'accueillir des réfugiés


Cadeau en téléchargement !
Les Gens Heureux l'ont contactée pour lui demander si elle pouvait leur offrir un dessi. Il raconterait leur envie de faire quelque chose dans la bonne humeur pour accueillir 30 réfugiés à Trégastel et 30 à Trebeurden. Et Claire nous a fait ce cadeau ! Il est en téléchargement sur ce lien et aussi via le groupe Facebook.

Emparez-vous de lui !

Bientôt des autocollants ?
Lors de la réunion du 13 octobre à Trégastel, certains participants ont proposé d'en faire des autocollants. Leur vente permettrait de financer des actions pour les réfugiés. Pour mener à bien ce projet, il faudrait qu'une association déjà existante accepte d'assurer le portage financier de l'opération. Merci de prendre contact avec lesgensheureux.tregor@gmail.com

Merci Claire !

150 personnes à la première rencontre et des idées à foison !

La salle du palais des congrès de Trégastel s'est vite remplie hier soir : 150 personnes sont venues de nombreuses communes du Trégor discuter de ce que peuvent concrètement faire des Gens Heureux d'accueillir des réfugiés.


Le maire de Trébeurden, Alain Faivre, l'adjointe aux affaires sociales, Michelle Prat-Le Moal ainsi qu'une conseillère municipale de Trégastel étaient présents. Alain Faivre a pu apporter des explications factuelles aux participants qui étaient nombreux à souhaiter des informations précises. Il semblerait que les réfugiés devraient arriver à Trégastel et Trébeurden, lundi 17 octobre, à une heure du jour ou de la nuit qui n'est pas connue. Alain Faivre a invité d'éventuels médecins volontaires à se faire connaître en mairies pour apporter du renfort ; à leur arrivée, les réfugiés passeront deux tests médicaux (gale et tuberculose) et seulement un médecin est actuellement prévu.

Philippe Vital et d'autres membres du Collectif de soutien aux sans-papiers de Lannion ont également partagé leur expérience de l'accompagnement aux sans-papiers. Certaines réponses n'ont pas pu être fournies en raison de l'absence de l'association Coallia que les organisatrices de la rencontre avaient invitée.

La réunion s'est terminée sur l'organisation de la contre-manifestation en réaction à l'appel du Front national à manifester à Trébeurden et Trégastel ce vendredi soir. Les personnes désireuses de montrer leur soutien à l'accueil des réfugiés sont invitées à venir très très très nombreuses à Trébeurden dès 17h. Ensuite, un rassemblement similaire se tiendra à Trégastel.

Les distributions de tracts sur les marchés se poursuivent tant qu'il y a des volontaires. C'est une bonne occasion d'aller à la rencontre des habitants, de discuter et souvent de rassurer les personnes (voir la fiche pratique).

Dans l'attente de la publication (aussi rapide que nous le pouvons) d'un compte-rendu reprenant les nombreuses propositions, chacun peut s'inscrire comme volontaire auprès des mairies de Trégastel et Trébeurden.

jeudi 13 octobre 2016

Se repérer dans le jargon du droit d’asile

Soixante personnes seront hébergées cet hiver dans deux centres de vacances à Trégastel et Trébeurden. Ça semble simple, mais quand on cause CAO, CADA, droit d’asile ou statut de réfugié, quelques explications sont nécessaires.

Qu’est-ce qu’un CADA ?
Un Centre d’accueil des demandeurs d’asile est une structure d’hébergement. Pour y être accueillies, les personnes doivent être munies d’une attestation de demande d’asile et ayant une demande d’asile en cours d’examen. Au 1er janvier 2015, il y avait 25 353 places CADA en France. La crise migratoire a conduit le gouvernement a augmenter le nombre de place pour atteindre l’objectif de de 40 352 places en 2017.
ET ICI ?
En Bretagne, il y a 12 CADA à : Saint-Brieuc, Quimperlé, Quimper, Brest, Rennes, Saint-Sébastien-sur-Loire, Savenay, Rezé, Clisson, Nantes, Lorient, Pontivy.
Le centre de Saint-Brieuc est géré par l’association Coallia.

Qu’est-ce qu’un CAO ?
Les Centres d’accueil et d’orientation sont des structures d’hébergement intermédiaires entre l’arrivée des personnes sur le territoire français, leur éventuel passage par le camp de Calais et, leur accueil en CADA. Les CAO sont des centres d’hébergement temporaire (quelques semaines) où les personnes se reposent et sont orientées vers les démarches administratives et d’insertion sociale. Ils ont été mis en place à partir d’octobre 2015. En un an 5 638 personnes sont passées dans un des 168 CAO en France (données à jour au 6 octobre 2016) ; 80% ont demandé l’asile en France.
ET ICI ?
En septembre 2016, un accord a été signé avec les centres de vacances d’EDF pour héberger des réfugiés dans ses 42 centres (3200 lits) durant l’hiver en y créant des CAO. LCaisse centrale d'action sociale (CCAS) désigne les centres de vacances d'EDF, à ne pas confondre avec le Centre communal d'action sociale (CCAS aussi). Dans le Trégor, deux centres de vacances sont concernés, l’un à Trégastel (30 personnes), l’autre à Trébeurden (30 personnes). L’accueil des réfugiés est organisé par la préfecture, les CCAS et l’association d’insertion Coallia.

Qu’est-ce que le droit d’asile ?
L’asile est la protection qu’accorde un Etat d’accueil à un étranger qui ne peut, face à la persécution, bénéficier de la protection des autorités de son pays d’origine. « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République, » affirme la Constitution française. Le droit d’asile découle également des engagements internationaux de la France, en particulier de la convention de Genève sur les réfugiés du 28 juillet 1951 et du droit de l’Union européenne (règlement de Dublin du 26 juin 2013, directive 2011/95/UE du 13 décembre 2011).
L’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) et la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) sont les instances compétentes pour l’instruction des demandes d’asile.

Qu’est-ce que le statut de réfugié ?

Selon la convention de Genève (1951), « le terme de réfugié s'applique à toute personne
  • craignant avec raison d'être persécutéé du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques,
  • qui se trouve hors du pays dont elle a et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ;
  • ou qui, si elle n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels évènements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner ».


De plus, le bénéfice de la protection subsidiaire est accordé à toute personne dont la situation ne répond pas à la définition du statut de réfugié mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu'elle courrait dans son pays un risque réel de subir l'une des atteintes graves suivantes :
  • la peine de mort ou une exécution ;
  • la torture ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants ;
  • pour des civils, une menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d'une violence aveugle résultant d'une situation de conflit armé interne ou international.
En France, le statut de réfugié ou celui de la protection subsidiaire est accordé par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Les personnes bénéficient alors d’une carte de résident pour dix années. Avec ce document, elles peuvent résider en France légalement, travailler et bénéficier de certaines prestations sociales.

SOURCES
L’Etat à Calais, informations du ministère de l’Intérieur
Ministère de l’Intérieur, pages sur l’asile

France Terre d’Asile pour la liste des CADA