samedi 9 décembre 2017

Réveillon du 31 décembre 2017 à Trégastel

Depuis quelques mois, nos amis afghans, soudanais et érythréen habitent un peu partout en Bretagne. Le réveillon du 31 décembre, c'est une belle occasion de se revoir à Trégastel. Alors venez fêter la fin de l’année 2017 avec nous !

Quand ? Le dimanche 31 décembre à partir de 19 heures.
Où ? Au centre des congrès de Trégastel. 


Pour manger : chaque personne apportera quelque chose à manger (4 ou 5 parts, c’est suffisant) et/ou à boire.

Côté ambiance : il y aura une "playlist" mais prenez vos instruments de musique si vous êtes musiciens!

Les volontaires pour aider à la préparation de la salle (à partir de 17 heures) puis le rangement sont les bienvenus.


Et surtout, dites-nous si vous pouvez héberger nos amis et si vous avez de la place dans les voitures.


A très vite !

Contact : lesgensheureux-tregor@gmail.com

vendredi 8 décembre 2017

Mieux comprendre le vote de la loi Warsmann sur le régime d’asile européen

Pendant la nuit de jeudi à vendredi, la proposition de loi du député Jean-Luc Warsmann sur le droit d’asile a été votée à l’Assemblée nationale par 41 voix contre 11 voix, dont celle de la députée du Morbihan, Nicole Le Peih. En début de semaine, les Gens Heureux d’accueillir des réfugiés avaient alerté les députés des quatre départements bretons dans lesquels résident désormais les demandeurs d’asile accueillis l’hiver dernier dans le Trégor. Aucun n’a répondu. En quatre jours, une pétition dénonçant cette loi a réuni 549 signataires. jeudi 7 décembre, Jacques Toubon, le Défenseur des droits dénonçait  la banalisation de l’enfermement des étrangers, « au mépris du respect des droits fondamentaux les plus élémentaires ».

La campagne de Frontexit, menée par la Cimade,
la LDH et d'autres associations européennes.
www.frontexit.org
Alors que la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour de cassation avaient jugé contraire au droit le placement en rétention administrative de demandeurs d’asile sous le régime de Dublin, un député des Ardennes, Jean-Luc Warsmann (LR) a déposé une proposition de loi dont l’objectif assumé est de faciliter la rétention pour augmenter le nombre de transferts de demandeurs d’asile. Selon le juge, le placement en centre de rétention administrative (CRA) n’est possible que si le demandeur risque de s’enfuir. En définissant ce risque de fuite selon dix critères et en permettant l’enfermement en CRA plus tôt dans le parcours des demandeurs d’asile, la nouvelle loi complexifie encore les textes et durcit le droit d’asile.

1298 étrangers sous procédure Dublin, transférés en 2016
Pendant l’examen du texte, soutenu par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le député Warsmann a indiqué « qu’en 2016, seuls 1 293 des 14 308 étrangers sous procédure « Dublin » avaient été transférés ». Les députées de la France Insoumise ont pratiqué l’obstruction législative, en défendant une multitude d’amendements, avec l’idée que la séance devant être levée à une heure du matin, l’Assemblée Nationale n’aurait pas le temps de voter l’ensemble du texte. Toutefois, la décision du président de séance de dépasser l’heure convenue a fait échouer cette tactique.

Nicole Le Peih vote contre la loi Warsmann
A une heure et demi, le texte était voté par 41 députés de La République en marche, du Modem, de l’UDI et apparenté FN. Parmi les onze voix contre, on repère des députés de la France Insoumise, du Parti Socialiste et de LREM, notamment Nicole Le Peih, députée du Morbihan (détails dans l’analyse de scrutin).

Alors que le président de la République a annoncé une « refondation complète » de la politique d’immigration pour le printemps (voir article du Monde paru en septembre), les Gens Heureux s’inquiètent des orientations qui apparaissent avec cette proposition de loi. Ils reprennent à leur compte les critiques émises par la Cimade (voir communiqué de presse).

Mépris des droits fondamentaux selon Jacques Toubon
Les Gens Heureux saluent la prise de position de Jacques Toubon, Défenseur des droits, qui voit dans cette loi « un tournant politique déplorable en termes de respect des droits et des libertés fondamentales » et une banalisation de l’enfermement des étrangers, « au mépris du respect des droits fondamentaux les plus élémentaires ».

Les Gens Heureux  s’interrogent aussi sur la constitutionnalité de cette loi. Selon le juriste Pierre Januel, « la jurisprudence du Conseil constitutionnel prévoit que le placement en rétention n’est possible que dans un but de sauvegarde de l’ordre public, « lequel commande de prendre les mesures nécessaires à l’éloignement des étrangers en situation irrégulière » (commentaire de la décision n° 2003-484 DC). Dès lors que la rétention de l’étranger n’a pas pour but d’exécuter une décision d’éloignement, il y a lieu à s’interroger sur la constitutionnalité de cette proposition de loi ».


Enfin, les Gens Heureux souhaitent qu'Eric Bothorel, député de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor maintienne ses engagements de campagne, quand il écrivait aux Gens Heureux qu’il remettrait en cause les accords de Dublin. « J'étais aux côtés de Corinne lors de la contre manifestation faisant face à celle du FN, dite anti-migrants, déclarait-il. Je me suis, il y a plusieurs mois, porté volontaire auprès de l’association Singa Project (aide aux réfugiés). Ma sensibilité, mes valeurs et mon parcours sont en phase avec les combats que vous portez et que je mènerez demain en tant que parlementaire si les électeurs me font confiance. »

> + d'infos
Une dépêche Reuters sur le vote de la loi Warsmann

Pourquoi la proposition de loi sur le renforcement de la rétention des migrants inquiète les ONG, 20 minutes


Musique et peinture : deux rendez-vous artistiques pour les Gens Heureux d'accueillir les réfugiés

 Samedi 9 décembre, à partir de 18h30 à la salle des fêtes de Plouaret : Soirée de solidarité organisée par l'association Samishan, qui soutient deux demandeurs d'asile afghans, installés depuis mars au Vieux Marché. "Fanfare, hip hop, pop rock électro, percussions et danses africaines… Nous souhaitons les remercier chaleureusement. Il y en aura vraiment pour tous les goûts », explique dans Le Télégramme, Cyril Le Gall, responsable de l'association. 
> Entrée prix libre, repas afghan 7 € (adulte) ou 4 € (moins de 12 ans). 
Musique avec La monique, Bazzuro, Choose, Kiskblast, Un baobab sous le pied.
Informations : 07 81 89 64 17 et sur Facebook.






Samedi 16 décembre, de 9h à 19h aux ateliers Malégol à Ploulec'h : Exposition et vente de dessins des élèves de l'atelier d'Anne Tostivint. En décembre 2016, les élèves de l'atelier de dessin d'Anne Tostivint, à Trébeurden, avaient organisé une première exposition vente de leurs travaux au bénéfice des Gens Heureux. Cette année, ils proposent 80 dessins en soutien à la cause des mineurs isolés étrangers (MIE). Les fruits de cette exposition vente, seront destinés à deux associations par le biais de la cagnotte Papayoux 
• Les midis des MIE : Depuis mars 2017, cette association a servi des centaines de repas et petits déjeuners aux enfants des rues de Paris. Ses bénévoles soutiennent les mineurs isolés étrangers en attente de réponses administratives et laissés à la rue. Ils ont 14, 15 ou 16 ans et se retrouvent sans aucune prise en charge de la part des institutions.
• L'association « encrages » permet à des publics précaires de s'exprimer par le biais de l'écriture et du dessin.

lundi 4 décembre 2017

Une proposition de loi pour l'enfermement massif des demandeurs d'asile

Les Gens Heureux d'accueillir des réfugiés ont écrit aux 27 députés bretons pour leur demander de bloquer, vendredi 7 décembre, une proposition de loi numéro 331 « permettant une bonne application du régime d’asile européen » émanant du groupe Les Constructifs. Ils proposent aussi une pétition sur le sujet. Cette loi permettrait l’enfermement massif des personnes demandeuses d’asile sous le coup de la procédure de Dublin.


Les Gens Heureux d’accueillir des réfugiés n’ont de cesse de dénoncer la procédure de Dublin, une procédure inique, une négation des droits humains des personnes migrantes. En janvier 2017, lors d’une cérémonie de parrainage des demandeurs d’asile en mairie de Trébeurden, Corinne Erhel, députée des Côtes d'Armor, avait appelé à une révision de cette réglementation européenne dans un sens plus humaniste.

Or, le 29 novembre, la Commission des lois a validé la proposition de loi du député Warsmann. Ses membres contribuent ainsi à faire de la procédure de Dublin, ignorante des droits fondamentaux des personnes migrantes, une souricière dans laquelle se perdent les plus démunis des démunis.


Cette attitude n’est pas digne de notre pays.

Aussi, nous nous joignons à l’appel de la Cimade, scandalisée par cette proposition de loi. Avec elle, nous invitons les parlementaires à s’y opposer. Les Gens Heureux proposent aussi à chacun de signer une pétition en ligne. En effet, jamais aucune régression de cette ampleur n’a été envisagée par le législateur. Depuis leur ouverture en 1984, les centres de rétention n’ont pas été pensés pour enfermer préventivement, mais pour permettre à l’administration d’exécuter une mesure d’éloignement du territoire. Le changement envisagé fait basculer le régime de la rétention dans un autre registre, dangereux et attentatoire aux libertés individuelles. Il tend à remettre en cause les fondements mêmes de l’État de droit.


Parce qu’au cours de l’année 2017, les personnes migrantes accueillies dans les Centres d’accueil et d’orientation (CAO) de Trébeurden et de Trégastel ont été disséminées dans toute la Bretagne administrative, nous nous adressons à l’ensemble des député.e.s breton.ne.s.


Nous leur demandons de rejeter cette proposition de loi qui sera examinée en séance plénière le 7 décembre et nous espérons que la France, par la voix de ses députés, enclenche un dialogue avec l’Union européenne pour que la procédure de Dublin soit revue et respecte les droits humains.




vendredi 3 novembre 2017

Buhez repuidi Calais e-tal daoulagad tredeidi Plijidi

Tredeidi skolaj Plijidi a zo aet da weladeniñ un diskouezadeg anvet Ville de Calais gant fotoioù ha filmoù bihan Henk Wildschut. Aozet eo gant ti-kêr Gwengamp, e leurenn François Mitterand betek ar 5 a viz Du.

Lochennoù ar repuidi e “ janglenn Calais “.
D’ar gwener 20 a viz Here eo bet tredeidi Pijidi dre glasad, e c’harr boutin da weladeniñ leurenn François Mitterand e Gwengamp. Aze oa un diskouezadeg anvet Ville de Calais gant fotoioù ha filmoù Henk Wildschut. Tapout a ra al luc’hskeudener hollandek se fotoioù war vuhez ar repuidi hag ar vuhez e janglenn Calais.

Un heuliadenn luc’hskeudennoù a ziskwel ar memes lec’h a hed an amzer. Da skwer e welomp teltennoù a teu da vezañ lochennoù ; goude e vez kinklet al lochennoù hag evit echu an aliesañ e vez distrujet al lochennoù gant an archourien.

Ar filmoù a zo e-barzh ur sal all gant tri voger, ur film disheñvel zo war pep moger. Ar filmoù zo graet gant ur benveg luc’hskeudeniñ. Lak a ra Henk Wildschut anezhañ en ur lec’h hag e laosk an amzer da dremen hag ar repuidi d’ober o buhez : da skwer, e lak e benveg dirak repuidi o c’hoari besbol hag ar re-se na wellont ket ar benveg hag e reont o c’hoari.

Ar pezh e meus kavet an plijusañ eo diabarzh al lochennoù kinklet gant meur a dra, dreist-holl gant tapisoù leun a livioù padal pa selez diouzh al lochennoù diouzh an diavezh n’int ket brav tre. Kavet meus se dedenus rak e diskouel o deus c’hoant ar repuidi kaout ur buhez evel ar frañsizien gant ul labour, un ti kinklet e lec’h en em santont evel en o ti. Daoust d’o buhez diaes e lakont livioù en o buhez.

Barnabé Rodier

jeudi 2 novembre 2017

Le Petit Prince de Calais, un livre pour les grands et les petits

Anna, 12 ans, a lu le roman Le Petit Prince de Calais, écrit par Pascal Teulade et paru aux éditions La joie de lire.
De quoi parle ce roman Le Petit Prince de Calais?

C'est l'histoire d'un garçon qui s'appelle Jonas. Sa mère l'appelle « mon petit prince ». Il doit fuir la guerre dans son pays, l'Erythrée, en Afrique. Il a seulement 13 ans, mais s'il restait, il devrait devenir soldat.
Jonas veut aller en Angleterre chez son oncle, il traverse plusieurs pays dont la France. Il arrive à Calais, mais passer en Angleterre est plus difficile qu'il ne se l'imaginait. Il se fait voler sa carte d'identité.
Dans les dunes, il se construit une cabane qui ne le protège pas de la pluie. Heureusement, il se fait des amis français; ils s'intéressent à la vie de Jonas, mais pas autant qu'Anémone. Elle devient son amie. Elle a son âge et essaie de le protéger, mais elle n'y arrive pas beaucoup car elle manque d'argent.

As-tu appris des choses dans ce livre ?J'ai appris où était l'Erythrée ; la douleur de cet enfant m'a touchée. Arriver dans un pays qu'on ne connaît pas est difficile.

Qu'as-tu pensé des personnages ?Jonas est très courageux et un peu trop optimiste car il espère toujours réussir à partir. Il imagine chaque jour qu'il va retrouver son oncle le lendemain.
Anémone veut l'aider, elle ne pense pas qu'à sa vie personnelle. Elle n'est pas égoïste.

Le recommanderais-tu à un.e ami.e ? Oui. On découvre la vie d'un enfant qui fuit son pays à cause de la guerre. Son voyage est long et on suit l'aventure de Jonas.

À ton avis, peut-il aussi intéresser des adultes ?Oui, mais je pense qu'un adulte aimerait qu'il y ait plus de détails sur Jonas, sur sa famille, sur son voyage, sur Calais.

vendredi 20 octobre 2017

Concert solidaire samedi 28 octobre à Etables-Binic




Avis aux gens heureux d'accueillir des réfugiés et d'écouter de la musique :

RENDEZ-VOUS A ETABLES-BINIC LE SAMEDI 28 OCTOBRE !!!

L'Asso Chiche et les musiciens de Justine, Heavy Heart, The attendants et Poésie Zéro sont engagés en musique et dans la vie.

Alors ils ont invité le collectif des gens heureux à venir parler de l'accueil des réfugiés. On lit et on entend plein d'informations à ce sujet, mais comment ça se passe concrètement ? Que peut-on faire ? 


Evidemment, nos amis du Soudan et d'Afghanistan sont chaleureusement invités. Ce sera l'occasion de rencontrer du monde autour de Saint-Brieuc !


Venez nombreux !

vendredi 6 octobre 2017

Que deviennent les réfugiés accueillis l'hiver dernier dans le Trégor ?

Les Gens Heureux sont toujours heureux d'accueillir les réfugiés dans le Trégor. Les accompagnements et les amitiés continuent à se construire au fil du temps. Les parcours administratifs des uns et des autres pour se voir reconnaître une protection juridique connaissent diverses fortunes. 

Sur les 55 garçons accueillis l'an passé dans les CAO de Trégastel et Trébeurden,
- 17 ont obtenu le statut de réfugié (10 ans)
- 14 ont obtenu la protection subsidiaire (1 an renouvelable plusieurs fois)
- 11 ont vu leur demande d'asile rejetée à l'Ofpra, ils ont fait appel; l'un d'entre eux a essuyé un refus devant la Cour nationale du droit d'asile - 11 attendent la réponde de l'Ofpra après avoir été reçus en entretien- 2 sont rentrés dans leur pays.Ils habitent désormais dans les départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan.


La prise en charge des réfugiés et des demandeurs d'asile par l'Etat en région Bretagne

NOTE : Le texte suivant est la reprise d'un communiqué de presse de la préfecture de Bretagne - 4 octobre 2017

Depuis le début de la crise migratoire en 2015, et encore davantage depuis le démantèlement du camp de Calais en octobre 2016, les services de l'Etat en région Bretagne, et plus particulièrement en Ille-et-Vilaine, sont fortement mobilisés pour accueillir les migrants. La Bretafne contribue ainsi à l'accueil et à la mise à l'abri des personnes migrantes, dans le cadre des accords européens et internationaux.


Depuis le début de l’année 2017, 929 migrants ont été accueillis en Bretagne. Ces migrants ont pu connaître des parcours divers avant d’arriver sur le territoire breton. Plus de la moitié d’entre eux est issue des transferts hebdomadaires qui sont organisées depuis Calais, Grande Synthe et plus récemment de la région Île-de-France afin d’évacuer les campements qui se sont constitués dans et autour de la capitale. Ces opérations de transfert ont débuté en mars 2017 et se traduisent actuellement par l’arrivée chaque semaine de 29 migrants en Bretagne.

jeudi 8 juin 2017

Les Gens Heureux interpellent les candidats aux législatives

Dans le cadre de la campagne électorale pour les élections législatives, les Gens Heureux ont adressé, mercredi 7 juin, une lettre et quatre questions aux candidats de la cinquième circonscription des Côtes-D’Armor. Trois candidats ont répondu : Eric Bothorel (LREM), Eric Robert (PS), Yves Nedellec (EELV) et Trefina Kerrain (Oui la Bretagne). Nous publierons sur le blog les réponses des autres candidats quand elles nous parviendront.

La lettre des Gens Heureux

Vous êtes candidat aux élections législatives dans la cinquième circonscription des Côtes-d’Armor.

Pendant l’hiver passé, suite au démantèlement de la “jungle” de Calais, une cinquantaine de réfugiés ont séjourné dans les Centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Trégastel et de Trébeurden. Ce séjour s’est terminé à la fin du mois de mars.

Outre les services de l’Etat, l’entreprise Coallia missionnée pour l’accompagnement social des réfugiés, et les communes de Trégastel et de Trébeurden, de nombreux bénévoles sont mobilisés au sein du collectif des Gens Heureux d’accueillir des réfugiés. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs et cet engagement de tous les acteurs du territoire a contribué à la réussite de cette expérience.

Alors que les réfugiés ont, pour la plupart, quitté le territoire de la circonscription, nous souhaitons connaître vos intentions si vous deveniez député.e :
1. Accompagnerez-vous et soutiendrez-vous le collectif des Gens Heureux et le collectif de soutien aux sans papiers du Trégor dans leur soutien auprès des personnes migrantes ?
2. Plaiderez-vous auprès du gouvernement pour que les prérogatives liées à l’asile et à l’immigration ne soient plus confiées au seul ministère de l’Intérieur, conformément à l’approche humaniste de l’asile, droit fondamental, reconnu par notre Constitution et notre adhésion à la Convention de Genève de 1951 ?
3. Plaiderez-vous pour l’abolition du délit de solidarité et la réécriture de l’article L 622-1 dans le Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile ?
4. Remettrez-vous en cause les accords de Dublin que Madame Erhel avait dénoncés en janvier lors d’une cérémonie de parrainages à Trébeurden ?

Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir l'expression de nos meilleurs sentiments.


La réponse d’Eric Bothorel (La république en marche)
J'étais aux côtés de Corinne lors de la contre manifestation faisant face à celle du FN, dite anti-migrants. Je me suis, il y a plusieurs mois, porté volontaire auprès de l association Singa Project (aide aux réfugiés).
Ma sensibilité, mes valeurs et mon parcours sont en phase avec les combats que vous portez et que je mènerez demain en tant que parlementaire si les électeurs me font confiance.
Mes réponses sont positives pour les 4.

La réponse d’Eric Robert (parti socialiste)
1. Accompagnerez-vous et soutiendrez-vous le collectif des Gens Heureux et le collectif de soutien aux sans papiers du Trégor dans leur soutien auprès des personnes migrantes ?
Je m'engage à accompagner et soutenir les deux collectifs. Mais mon soutien an tant que candidat aux élections législatives s’adresse également aux associations qui disposent d'un support national (Cimade, Gisti, Coallia ) ainsi qu’aux barreaux concernés.
Je tiens à rappeler que j'ai sollicité le collectif "Les gens heureux d’accueillir des réfugiés à Trégastel et Trebeurden" pour un entretien dès le début de ma campagne, précisément pour vous manifester mon soutien. Mais aussi parce qu'il me semble primordial de prendre le temps de rencontrer les acteurs locaux. Cela témoigne de ma méthode : prendre le temps de faire connaissance et d'approfondir les sujets afin de mieux en comprendre les enjeux. 

2. Plaiderez-vous auprès du gouvernement pour que les prérogatives liées à l’asile et à l’immigration ne soient plus confiées au seul ministère de l’Intérieur, conformément à l’approche humaniste de l’asile, droit fondamental, reconnu par notre Constitution et notre adhésion à la Convention de Genève de 1951 ?
Le ministère de l’Intérieur est en charge aujourd’hui des prérogatives liées aux affaires étrangères et aux affaires sociales.  Ce monopole du ministère de l’Intérieur est un vrai problème car il participe de la confusion fréquente entre immigration et asile, et demande pour raison de santé et prétendue fraude. Les services des préfectures chargés d'accompagner les personnes qui demandent l'asile doivent aussi être soutenus afin de pouvoir proposer un accompagnement de qualité et le plus rapide possible pour les demandeurs de droit d’asile.

3. Plaiderez-vous pour l’abolition du délit de solidarité et la réécriture de l’article L 622-1 dans le Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile ?
Vous faites référence au procès de bénévoles qui ont aidé à passer des demandeurs d'asile bloqués à la frontière italienne notamment. Pour ma part, la pénalisation devrait être circonscrite aux réseaux mafieux et aux marchands de sommeil sans que les bonnes volontés individuelles puissent être inquiétées.

4. Remettrez-vous en cause les accords de Dublin que Madame Erhel avait dénoncés en janvier lors d’une cérémonie de parrainages à Trébeurden ?
Comme je vous l'ai dit lors de notre entretien du 29 mai je m'engage à remettre en cause les accords de Dublin afin de faciliter le parcours des demandeurs d'asile dans leur souhait de s'intégrer dans un pays de leur choix. Les accords de Dublin vont à l'encontre de nos valeurs républicaines et devraient être supprimés. En réalité, le constat d'échec du système Dublin actuel a déjà été fait par la Commission elle-même. Le règlement sert essentiellement à tenter de remplir des objectifs chiffrés d'éloignement pour les préfectures sans égard à la demande d'asile elle-même, dont on peut douter qu'elle sera réellement examinée en Hongrie ou en Grèce, pour des raisons différentes bien sûr. Il faut donc faire pression sur les instances européennes et rester vigilant sur les projets de la commission qui ne vont pas forcément dans le sens d'un plus grand respect de la convention de Genève.
C'est précisément sur ce genre de sujet qu'en tant que socialiste j'aurai la liberté de m’exprimer  quand les députés rem devront soutenir  le ministre de l'Interieur qui réaffirme concernant les personnes qui demandent l'asile : "(...) celles dont la demande d'asile relève d'un autre Etat membre doivent être réadmises dans cet Etat."  


La réponse d'Yves Nedellec (Europe Ecologie Les Verts)

1. Accompagnerez-vous et soutiendrez-vous le collectif des Gens Heureux et le collectif de soutien aux sans papiers du Trégor dans leur soutien auprès des personnes migrantes ?OUI. De nombreux trégorrois et trégorroises font preuve d'une grande solidarité que ce soit au sein du CSSP ou du plus récent collectif des Gens Heureux. Au delà des réfugiés qui ont séjourné à Trébeurden et Trégastel, le CSSP accompagne au quotidien des jeunes Mineurs Non Accompagnés ou jeunes majeurs. Je soutiendrai toutes les initiatives qui permettront à la solidarité citoyenne, idéalement aux côtés du Conseil Départementald'aider ces jeunes à faire valoir leurs droits et à se (re)-construire. 

Questions 2 à 4 : OUI sans aucun doute à chacune des ces trois questions. Ces trois éléments font partie des 15 points votés par le Conseil Fédéral d'EELV des 13 et 14 octobre 2015 dans le cadre de la motion "Passons des discours aux actes"Cette motion est accessible via ce lien et est malheureusement toujours d'actualité.

La réponse de Trefina Kerrain (Oui la Bretagne - Breizh evel just)
1. Accompagnerez-vous et soutiendrez-vous le collectif des Gens Heureux et le collectif de soutien aux sans papiers du Trégor dans leur soutien auprès des personnes migrantes ?
J’ai suivi avec attention les actions du collectif des Gens Heureux et du collectif de soutien aux sans papiers du Trégor (tout comme de nombreux membres de l’UDB, dont je fais partie). Quoi qu’il arrive, je continuerai à les soutenir et à m’investir auprès des personnes migrantes, pour qu’elles puissent avoir accès au droit de solliciter l’asile ainsi qu’à un travail, un logement décent et aux services de santé. 

2. Plaiderez-vous auprès du gouvernement pour que les prérogatives liées à l’asile et à l’immigration ne soient plus confiées au seul ministère de l’Intérieur, conformément à l’approche humaniste de l’asile, droit fondamental, reconnu par notre Constitution et notre adhésion à la Convention de Genève de 1951 ?
Oui, je m’y engage. Il ne faut pas confondre l’accueil et l’intégration des étrangers avec une politique de gestion des flux migratoires. Je lutte pour une véritable décentralisation des pouvoirs à tous les niveaux. Il est essentiel d’augmenter les moyens des collectivités locales, qui se suppléent en partie à l’État pour la protection des personnes immigrées. 
En conséquence, les prérogatives liées à l’asile et à l’immigration ne doivent plus être confiées au seul ministère de l’intérieur. 

3. Plaiderez-vous pour l’abolition du délit de solidarité et la réécriture de l’article L 622-1 dans le Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile ?
Oui, sans hésiter ! L’humain est prioritaire. Les demandeurs d’asile ne fuient pas leur pays par plaisir, ils cherchent un refuge, un lieu d’accueil où leur vie ne sera pas en danger. Les familles ne doivent pas être séparées ou renvoyées dans leurs pays où les soins médicaux sont insuffisants. 
Les personnes qui leur viennent en aide ne doivent pas subir le délit de solidarité, il est donc nécessaire de réécrire l’article L 622-1 dans le Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile. 

4. Remettrez-vous en cause les accords de Dublin que Madame Erhel avait dénoncés en janvier lors d’une cérémonie de parrainages à Trébeurden ?
Oui, je rejoins le point de vue Corinne Erhel sur ce point. Les accords de Dublin sont injustes, nous devons tout faire pour que les personnes hébergées en CAO, notamment à Trébeurden et Trégastel, puissent demander le droit d’Asile en France. 

samedi 6 mai 2017

Corinne Erhel est décédée, les Gens Heureux sont malheureux

Corinne Erhel parmi les Gens Heureux et les réfugiés,
en mars, quelques jours avant la fermture du CAO de Trébeurden.
Les Gens Heureux d’accueillir des réfugiés à Trégastel et Trébeurden rendent hommage à la mémoire de Corinne Erhel, décédée subitement, le 5 mai à Plouisy et présentent leurs condoléances à sa famille et ses proches.
Discrètement, la députée du Trégor avait rejoint le collectif au début du mois de novembre.
Aussi discrètement, elle a participé aux premiers moments de convivialité organisés avec les réfugiés et les bénévoles qui les accompagnent.
Discrètement toujours, elle s’est intéressée au parcours des demandeurs d’asile et a proposé son aide précieuse pour dénouer les multiples difficultés auxquelles ils font face.
Encore discrètement, elle a fait savoir qu’elle était prête à parrainer l’un d’entre eux.
Aujourd’hui est un jour de peine.
Mais nous avons partagé avec elle des moments de joie, comme l’annonce, en mars, de la possibilité pour tous les réfugiés de déposer en France leur demande d’asile.
Le plus beau moment de partage fut certainement cette soirée de baptêmes républicains à Trébeurden, en janvier. Elle avait alors publiquement déclaré qu'à ses yeux, le règlement de Dublin est injuste. Qu'il fallait le supprimer. Si Emmanuel Macron, le candidat qu'elle a soutenu dans ces élections accède à la présidence de la République, souhaitons qu'il exauce ce voeu.


Toutes nos pensées vont à ses proches.

mercredi 29 mars 2017

Réunion du collectif, vendredi 31 mars, à 19h à Pleumeur-Bodou

Fin septembre 2016, le collectif des gens heureux se définissait ainsi : « heureux de pouvoir faire quelque chose pour accueillir 30 réfugiés à Trégastel et 40 à Trébeurden. On ne sait pas encore ce que ça va donner concrètement, mais on va se poser la question ensemble. » Le « quelque chose » s’est transformé en un formidable élan de solidarité et de fraternité, décliné en une multitude d’actions. Chacun, à son niveau, a apporté son aide.

Tous les pensionnaires de Trébeurden ont maintenant quitté la CCAS pour d’autres structures situées en Bretagne, mais nous gardons le contact et de vrais liens se sont tissés.

Le collectif doit maintenant se poser la question : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

Nous vous proposons de nous retrouver pour en discuter le vendredi 31 mars à 19h, au Pôle Phoenix à Pleumeur-Bodou. Nos amis soudanais, afghans ou érythréens sont bienvenus.

Comme il sera l’heure de manger, apportez un plat salé ou sucré, une boisson, ce que vous voulez !