Une centaine de personnes se sont rassemblées lundi matin à Lannion pour réclamer une solution stable pour le logement de trois familles et plusieurs jeunes majeurs sans papiers. L'appel était lancé par le Collectif de Soutien aux Sans Papiers Trégor-Goëlo (CSSP), les Gens Heureux, Jamais sans toit, AC Trégor, Terre des hommes Lannion, Habitat et humanisme, la Ligue des droits de l'homme de Morlaix, le Parti communiste français (PCF) et Raz l'front.
"Le CSSP accompagne une cinquantaine de personnes, explique Chantal Lemoine, membre du CSSP et des Gens Heureux. La commune de Lannion est active auprès de nous, mais pas les autres collectivités. On veut les interpeler car avec l'application de la nouvelle loi Colomb, les personnes étrangères sans papier n'ont plus droit à aucune aide et les recours deviennent impossibles."
Lors du rassemblement sur "le Quai des Possibles" de Lannion le lundi 12 août, les associations ont installé des tentes pour symbolise la mise à la rue de trois familles dont les neuf enfants sont scolarisés à Lannion, et de jeunes sans papiers. Parmi ces sans papiers figurent des personnes ue les Gens Heureux accompagnent depuis leur arrivée dans le Trégor, en octobre 2016 à l'issue du démantèlement de la jungle de Calais. Les personnes concernées viennent d'Angola, des Comores, du Congo-Brazaville, du Mali, du Soudan, d'Afghanistan. Toutes ces personnes sont menacés d’être mis à la rue, tous sans abri ni ressources dans les jours qui viennent. Les associations organisatrices du rassemblement ont diffusé l'appel suivant :
"Le CSSP accompagne une cinquantaine de personnes, explique Chantal Lemoine, membre du CSSP et des Gens Heureux. La commune de Lannion est active auprès de nous, mais pas les autres collectivités. On veut les interpeler car avec l'application de la nouvelle loi Colomb, les personnes étrangères sans papier n'ont plus droit à aucune aide et les recours deviennent impossibles."
Lors du rassemblement sur "le Quai des Possibles" de Lannion le lundi 12 août, les associations ont installé des tentes pour symbolise la mise à la rue de trois familles dont les neuf enfants sont scolarisés à Lannion, et de jeunes sans papiers. Parmi ces sans papiers figurent des personnes ue les Gens Heureux accompagnent depuis leur arrivée dans le Trégor, en octobre 2016 à l'issue du démantèlement de la jungle de Calais. Les personnes concernées viennent d'Angola, des Comores, du Congo-Brazaville, du Mali, du Soudan, d'Afghanistan. Toutes ces personnes sont menacés d’être mis à la rue, tous sans abri ni ressources dans les jours qui viennent. Les associations organisatrices du rassemblement ont diffusé l'appel suivant :
Non-respect des droits des enfants
"Nous avons tout fait pour trouver une solution : exploré les possibilités de relogement privé, démarché tous les services sociaux et administratifs à tous les niveaux. Mais cette incapacité passagère a régler ce problème ne signifie pas résignation.
Nous constatons qu’en jetant des familles avec enfants (certains de moins de 3 ans) à la rue, l’État ne respecte pas les textes de protection de l’enfance que la France a pourtant signé. Nous dénonçons des grilles et cadres législatifs et administratifs qui ne laissent aucune place à des considérations relevant des plus élémentaires notions de civilisation : on ne jette tout simplement pas à la rue des familles avec des enfants, dans notre pays.
L’État, les diverses instances administratives et politiques considèrent peut-être que cette pratique est justifiée, qu’elle fait du sens, qu’elle est raisonnable. Mais nous, associations et collectifs de citoyens, considérons qu’il s’agit là d’un acte de trahison des fondements du vivre-ensemble qui caractérise notre pays.
Humaniser l'accueil des étrangers
Nous nous sommes mobilisés depuis des années pour humaniser l’accueil des migrants, et suppléer, de fait, à la dureté des conditions qui leur sont faites par les instances officielles. Nous les avons guidés dans le maquis des formulaires et démarches administratives, aidés à surmonter les incohérences des structures d’accueil, nous leur avons cherché et trouvé des logements, recueillis parfois dans nos propres foyers, distribué des aides d’urgence en espèces et en nature (plus de 12.000 euros de nos propres poches, des dons reçus, des recettes de vide-greniers etc.… pour le seul CSSP en 2018). Bref, nous avons assumé, en tant que membres de la société civile, une part du devoir de décence et de solidarité qui constituent les bases de la civilisation.
Aujourd’hui, nous atteignons les limites de ce que nous pouvons faire.
Fatigués de jouer le rôle de supplétifs d’une politique que nous considérons comme honteuse, nous faisons appel à la société civile et l’opinion publique pour qu’elles s’opposent aux actes d’inhumanité qui sont sur le point d’être commis – discrètement, en plein mois d’août."
+ d'infos
http://cssp-lannion.fr
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